◮ Bad Boutch ◭

À Paris ça parle comme ça talk
Les pictures de poitrines qui décorent les vitrines
En plein coeur d'une poignée d'commerces
Pis on les bouche-en-cul-de-poule
Bandés comme une moule

Les nipples outillés pour charmer le consommateur
Et convaincre l'autre sexe de sa légitimité
L'objectif de l'objectification est d'une pâleur
Il fait plonger le statut d'la féminité

Les normes sont des caméléons
Et notre mémoire, digne d'un poisson
Quel phénomène dénude l'être sur une scène
Au nom de l'art ou du prestige l'obscène me gêne

Parfois, j'oublie que tel est l'homme
Profiteur de la tentante perversion
Faux maître de la si-bonne
Et seul bénéficiaire de la prostitution


▀ Refrain
Vivement convaincu
qu'l'envie qui vise vilement
à aviser les victimes qu'ils sont véritablement
veinards d'être vivants
pousse à la voûte de l'âme
comme les vivaces à la venue du printemps ▄

◮ Vilblai ◭

Il était une fois
Toison et moi
Émoi et boisson
Où sommes-nous?
Somme toute à l'aube d'une moisson
Boissonneuse batteuse et coulisses de houblon
Rivage de gènes, Gêne toi pas
Illusions, mirages, soit sage commune image
Vaut mille peaux de serpents
Repentis, proclame, prosterne
À l'abri du feu, venu l'camion citerne
Slowbogan ça me va comme un gant
Rapide, limpide, insipide
Précipice pour ceux qui suivent la piste
Épices pour une vie sans leurre
Poisson pour vivre une vie sans peur
A-D-Nise ta tour de Pise
Et crée s'en un parmi tant d'autres
Un des apôtres du capital
Capitalise ton flux verbal
Herbal essence ton cuir aux flammes du temple d'la consommation
D'la contemplation

▀ Refrain ▄

◮ BizarreMoinsQuart ◭

Moitié fou, moitié garçon
C't'une marrée noire, la vallée des morts & des réputations
Trop de stress dans l'corps, trop de porcs qui tuent des noirs
Les Trappeurs du Nord
Dans le ciel noir j'me donne corps et âmes ,
le système je blâme: Inchallah des bons chums...
Six babouins ambitieux de leurs sort
buvant d'la broue sans remord...
Dieu est mort mais je reviens sa terre
la route de la liberté est parsemer d'entrave
Gab Boutch rajoute deux octaves, j'dois être brave
Au nom de la Rive et du Pacte
À mon fils j'lui lègue:
Sans riche délire...
De lire des livres

▀ Refrain ▄

◮ Chaperdu ◭

Grand bal des numéros masqués
Sans tes chiffres tu ne peux pas parler
Pour Quiconque, c’qui compte c’est l’nombre de schèmes
Mais vie privée d’haute vitesse ne peut pas visiter la scène
La photosynthèse s’accélère et s’autoshoot
Les profils s’accouplent à l’envers, une gang de congénères en joute
Chasser sans chercher l’être cher c’est comme ça qu’les mêmes prolifèrent
Ces apparences que l’ombre génère
Ces appâts rances qui polluent l’air
À pas de danse en ligne de mire : Pistolero !
Prêt à tirer, mais quand ça clic tu tolère l’autre
Coup d’foudre et l’goût d’se foutre
Les cœurs copulent sans protection
Pendant qu’les ponts tombent en amour
Le singe passe son temps à faire le pantin
La fourmis est au prise dans l’labyrinthe du pan d’sa robe
L’homme à l’pantalon qui tombe trop vite sous les talons et la garde qui s’dérobe
J’en voulais pas, mais j’en ai deux
Jeunesse explosée comme latex
Page blanche et vierge toujours sans complexe
Mais l’ancre crache tout son dévolu
L’histoire d’une naissance non-voulue

▀ Refrain ▄

◮ Greg Bell ◭

Tous concerné par la buanderie cérébrale
On est heureux temps qu'on agit selon la norme pis que c'est légal
Le Québec une société corrompue de A à Z
On arrache l'arbre pis notre sang c'est la sève
Sirop d'érable comme glaive
J'fais la guerre avec ceux qui se lève
J'écorche le bois même si je ne suis plus dans la forêt
Malheureusement la nature se perd dans mes plaies
J'me pense géant, mais je suis si petit
Esclave d'un monde tout le temps assis
J'ai le cœur en marge même si la tête suit
Des larmes visibles pour s'abreuver et des troncs d'arbres coupés pour déjeuner
Pis on se demande encore pourquoi la nature se met a pleurer

▀ Refrain ▄

◮ Clean Jean ◭

Oh damn
Sauce rosée
Blaterne les balivernes que Clean Jean t’ammène
Sur un plateau en or
L’unique l’original homme cépedipo sapiens
Il était une fois au Nord
Les clairs consommaient leur supplice de compétition
Aveuglément à tort
Mais les sages de l’ombre qui ne voyaient que des ombres
Ont fini par comprend que seule leur peau était tendre
Et que celle des serpents n’en valaient pas la peine
Parce que celle des templiers du temps se rongent à force de cumuler les cernes
Ahahahah
Mais au bout du chemin Digidong digiden
Seuls les humains humanistes loin de l’ultra-montanisme
Se rassembleront pour propager tout l’amour que contient mon pelvis
Pendant que je me les vide partout, partout

▀ Refrain ▄